7 conseils pour mieux communiquer sur ses engagements RSE

1. Identifier sa raison d’être

Vous l’avez compris, pour remonter dans les résultats des moteurs de recherche, avoir un site ne suffit pas. Pas besoin, non plus, de vous lancer dans une campagne de backlinks si votre site est obsolète, commencez plutôt par faire évoluer votre site.

Le pourquoi de votre organisation

La raison d’être façonne votre identité de marque et votre vision à moyen et long terme. Condition sine qua non pour se lancer dans une démarche RSE, elle s’appuie sur trois éléments :

• Votre mission, qui résume la contribution positive apportée à vos publics et à la société ainsi que votre différence sur votre marché.
• Votre vision. Elle offre le regard que vous portez sur l’avenir de votre secteur.
• Vos valeurs, qui définissent le cadre dans lequel vous et votre équipe évoluez.

Diffuser sa raison d’être

La raison d’être peut-être simplifiée en une phrase qui guidera vos actions socialement responsables. Exemple avec Naturalia, entreprise pionnière du bio en France, qui la résume comme suit : “Donner la liberté de faire du bien aux hommes et à la nature.” Comme la marque engagée, n’hésitez pas à détailler vos valeurs et vos préoccupations sociales dans un espace dédié à la RSE sur votre site web.

2. Rédiger une charte RSE

Sortir des lieux communs dans ses engagements RSE

Aujourd’hui, le recyclage ou les efforts sur l’impression sont des éco-gestes évidents, mais qui ne suffisent pas à bâtir une charte RSE puissante. Prenez le temps de dresser une liste des sujets sur lesquels vous souhaitez vous positionner : achats responsables, égalité professionnelle, discrimination, droits humains, protection de l’environnement… Les impacts sociaux et environnementaux ne manquent pas ! Exemple avec la charte RSE de l’association Yes We Camp, qui porte sur l’alimentation, le bien-être au travail ou encore le lien social.

L’essentiel de la communication RSE

La charte RSE regroupe les éléments essentiels pour communiquer sur la responsabilité sociétale de votre organisation. Elle contient généralement :

• Les objectifs de votre communication RSE : souhaitez-vous développer l’engagement de vos collaborateurs ? Réduire l’impact social et environnemental de l’entreprise ? Créer une marque employeur ? 
• Votre public cible : clients, partenaires, décideurs, bénévoles, collaborateurs, pensez à tous les destinataires de vos messages ! 
• Vos enjeux de responsabilité sociétale, c’est-à-dire les lignes directrices de votre stratégie RSE.

Ce document peut s’appuyer sur la norme ISO 26000, référentiel de normes internationales en matière de développement durable.

3. Impliquer ses parties prenantes

La responsabilité des entreprises, un outil d’appartenance

Selon une étude Pagegroup menée en 2022 auprès de 5 000 personnes en Europe, 64 % des actifs accordent de l’importance aux engagements RSE de l’entreprise dans laquelle ils postulent. La politique RSE d’une entreprise est un élément différenciant pour construire sa marque employeur et attirer des talents. N’hésitez pas à impliquer vos collaborateurs et partenaires dans la mise en œuvre de votre stratégie RSE ! Ce dialogue avec les parties prenantes vous permettra non seulement de gagner en image de marque, mais aussi en force de frappe pour accroître la responsabilité de votre organisation.

Créer des instances dédiées à la RSE

Une bonne pratique consiste à formaliser cette politique de responsabilité sociale avec des instances de gouvernance dédiées, à l’image de ce qu’a mis en place le Fonds de dotation Biocoop. Lancé en 2014, il encourage une transition sociétale radicale, avec projets d’intérêt général qui combattent la précarité alimentaire, l’injustice sociale et le dérèglement climatique. Pour répondre aux attentes des parties prenantes, il s’appuie sur trois niveaux de décisions : un conseil d’administration, un comité de projet et une équipe opérationnelle.

4. S’appuyer sur des indicateurs pour ses engagements RSE

La donnée, une arme contre le greenwashing

Pour aligner son discours et ses actes, il est essentiel de faire preuve de transparence dans sa communication RSE. Pour cela, rien ne vaut les données chiffrées ! L’ADEME préconise en effet de justifier ses allégations environnementales et de les présenter avec clarté pour éviter le greenwashing. Développer des indicateurs de performance permet aussi de suivre l’évolution de ses actions concrètes en créant un outil de reporting RSE.

Effectuer une mesure d’impact social

La mesure d’impact social est un outil à envisager pour démontrer l’efficacité de ses activités socialement responsables et s’engager dans une démarche d’amélioration continue. Exemple avec Ares, un collectif d’entreprises et d’associations qui favorise le retour à l’emploi de personnes en situation d’exclusion. Le groupe a publié il y a peu son Évaluation d’impact social, qui explicite sa démarche sociale et environnementale. Un document qui délivre des chiffres, témoignages et photos, et peut servir de référence pour toutes les parties prenantes.

5. Adopter une ligne éditoriale cohérente

Poser les bases de son discours

Communiquer sur ses engagements RSE, c’est aussi adopter une ligne éditoriale forte et qui vous ressemble. Pour poser les bases de votre prise de parole, vous allez devoir déterminer :

• Le ton. Formel ou informel ? Décalé ou sérieux ? Enthousiaste ou indifférent ? 
• Les piliers éditoriaux. Sur quels sujets allez-vous vous exprimer ? Allez-vous développer des contenus pédagogiques, qui suscitent une émotion ?
• Les bonnes pratiques rédactionnelles. Sur quels sujets être vigilants ? Quelles règles d’écriture ?

Veja, la transparence et la simplicité

En RSE, le territoire éditorial doit avant tout faire transparaître votre empathie et votre honnêteté. Mais pas seulement ! L’entreprise B-Corp Veja, qui commercialise des baskets éco-responsables, s’attache à communiquer de manière simple et directe sur ses engagements. Ici, le discours est clair et transparent : graphiques, données chiffrées et même contrats avec les producteurs apportent la preuve des combats de la marque. 

Le site web distille des contenus accessibles, avec des textes très lisibles et des versions audios.

6. Varier les canaux et les formats

Des canaux pour chaque cible

Promouvoir la responsabilité sociétale de son organisation implique de s’adresser à des cibles hétérogènes : salariés, bénévoles, partenaires, médias, financeurs, etc. Pour attirer l’attention sur vos engagements RSE, adoptez une stratégie multicanale, adaptée aux habitudes de votre public :

• En interne, tirez parti des canaux existants (newsletter, intranet, magazine, panneaux d’affichage). Vous pouvez également publier un rapport annuel ou un rapport RSE pour fédérer autour de votre Responsabilité sociale et environnementale.
• En externe, investissez le champ du web (réseaux sociaux, blog, spots), mais aussi les relations presse et l’événementiel, en prenant toujours en compte les médias favoris de vos personas.

Des formats inspirants

Outre la variété des canaux de communication, il vous faudra varier les formats pour inspirer votre public cible et valoriser votre entreprise engagée. Des contenus attractifs, pédagogiques, où prime l’humain : c’est ce que fait l’entreprise B-Corp Anotherway, lauréate de l’appel à projets « Entreprises engagées pour la transition écologique » de l’Ademe en 2021. Présente sur l’ensemble des réseaux sociaux, la marque de cosmétiques responsables se démarque avec des formats incarnés où toute l’équipe se met en scène. Vidéos, photos, posts, elle développe par ailleurs un blog, toujours orienté vers ses engagements.

7. Suivre les principes de la communication responsable

La communication responsable, reflet de l’engagement

Elle aurait pu figurer comme le premier conseil de cette liste. La communication responsable doit constituer le fil rouge de vos actions de communication RSE. Basée sur la transparence, le respect de l’humain et l’éco-conception, elle vise à réduire les impacts environnementaux et sociaux de sa stratégie de communication. Elle prend en compte le fond et la forme, le cycle de vie du support et son utilité, dans une approche éthique et globale.